La Staarp dans le Perche
Perche 2006
Un tandem à Mortagne ces 6 et 7 mai
Une dizaine d’inscrits pour ce week-end un mois avant, et seulement deux partants se sont finalement rendus sur la proposition d’Adrien de participer aux
randos cyclo à Mortagne au Perche pour le week-end du 8 mai. Michel et moi avons passé deux jours -samedi 6 et dimanche 7- sous une météo capricieuse,
avec une gastronomie appréciable... et quelques kilomètres vallonnés. Mais aucun regret d’être venus, bien au contraire !
Départ en train samedi à 8h : direction l’Aigle. Beaucoup de vélos partent pour la même destination que nous ; difficile de trouver une place pour le tandem
dans le train.
Une fois descendus à l’Aigle, on repère notre route et on part gaiement vers Mortagne. 5 kilomètres sympas, avec un peu de relief pour prendre le pli du
pays, puis la pluie survient, la pluie se maintient, la pluie nous tiendra jusqu’à l’arrivée à Mortagne : 30 kilomètres en short et Kway.
A l’arrivée, une alléchante odeur nous accueille : on découvre que Mortagne est la capitale du boudin. C’est donc un grand barbecue qui nous nourrit et
nous réchauffe un peu. Après un verre de cidre -et ce ne sera pas le seul du week-end- ça va mieux. Découvrant que toutes nos affaires sont trempées dans
les sacoches, on reprend un peu courage et on gagne notre gîte à une petite dizaine de kilomètres, à Boëcé.
Petite frayeur en route, car on a indiqué à Michel de passer par la N12 pour s’y rendre. Mais à l’arrivée, on est largement récompensés de nos efforts :
Michel a réservé une chambre d’hôte 3 étoiles dans une superbe propriété fleurie : la Pervenche. Pour rester dans le domaine des fleurs, nous logeons dans
la chambre bouton d’or : comme c’est mignon !
L’essentiel, c’est une bonne douche chaude. Ensuite, on apprécie un bon cacao chaud, l’accueil de nos hôtes, un couple fort sympathique et très serviable.
C’est une maison très coquette avec de la vaisselle qui ressemble parfois à de la dînette ; ce gîte nous offrira un chaleureux repas samedi soir et un
excellent petit déjeuner dimanche, avec la spécialité locale : la tergoule (les Normands, corrigez-moi si j’ai mal retenu le nom).
Samedi en fin d’après-midi, réchauffés et réconfortés par un feu de cheminée très apprécié par Michel, au coin duquel ses chaussures de vélo sècheront toute
la nuit, nous retournons à Mortagne, mais par l’ancienne N12, bien plus tranquille, même si bien plus pentue. On assiste à une démonstration de fabrication
de boudin et on déguste du boudin aux oignons.
On apprend que dans cette petite ville de 5 à 6000 habitants on compte 5 ou 6 charcutiers spécialistes en fabrication de boudins, 12 sortes de boudins :
boudin au camembert, aux pommes, aux pruneaux, aux amandes, aux raisins secs, et vous me pardonnerez d’avoir oublié le reste. D’ailleurs, en échange du
règlement de notre inscription aux randos cyclo, on a reçu un coupon pour un cadeau surprise : une portion de boudin chacun !
Dimanche matin, le temps est bien plus engageant. On roule avec une partie du groupe de jeunes d’Adrien : les 10-15 ans. On se fixe de rejoindre ensemble
la Chapelle Molignon, mais on se sépare au moment où les jeunes prennent un chemin VTT que notre tandem ne supporterait pas. Tout ça à cause d’une route
qui figurait sur la carte... Et uniquement sur la carte ! Alors qu’elle était censée constituer un raccourci...
On arrive vers midi à la Chapelle Molignon, où se tient un petit marché avec quelques stands artisanaux. On visite la basilique du lieu : un édifice du
début du XXème siècle très impressionnnant par sa taille et ses vitraux. Je m’offre un sandwich à l’andouillette et pour une fois que je n’ai pas de cambouis
sur les jambes, c’est la graisse de mon sandwich qui y coule ! En guise de crème solaire, c’est pas mal !
Le temps est de plus en plus beau et Michel est rassuré. On regagne la gare de l’Aigle, avec une belle accélération en fin de parcours pour attraper un
train et ne pas être obligés d’attendre 3 heures le suivant.
Je n’ai pas trop parlé du relief, signe que je n’en ai pas souffert. En prenant bien son souffle en bas des côtes (précision : pour Michel, une côte, c’est
quand ça monte), on grimpe tout sans problème. Euh... Petit mensonge : dimanche après-midi, on en a fini une à pied, mais plus parce qu’on avait mal aux
fesses que parce que la montée était difficile. Bref, ces collines ne m’ont pas impressionnée et je suis pressée d’en découvrir d’autres. Celles de Picardie
dans quelques jours...
Conclusion de Michel samedi soir : "Ce week-end, c’est 2/10 à cause de la pluie, mais le gîte c’est génial" (ouais, il a apprécié le vin de notre hôte et
refusé de goûter à la tisane). Dimanche soir il nuançait : "Le week-end, c’était 10/10, sauf la pluie samedi matin". La prochaine fois, on s’équipera mieux...
Aucun ennui mécanique, juste qu’on ne pouvait pas passer sur le grand plateau. Comme Michel devait être frustré de ne pas mettre les mains dans le cambouis,
il a aidé un tout jeune cycliste du groupe d’Adrien qui avait déraillé.
Hélène