Pâques à Cépoy
Cépoy, c’est tout près de Montargis, dans le Gâtinais : Cépoy loin, quoi ! Nous partons pour ce joli petit village le samedi 11 avril 2009 dans l’après-midi,
via la SNCF qui nous convoie jusqu’à Fontainebleau. Ce samedi, c’est la veille de Pâques.
Nous, c’est-à-dire Mao, Jean-Brice, Alexandra et Christian. Les deux équipages de choc enfourchent leurs montures respectives et partent à l’aventure, munis
de leurs cartes routières qui leur proposent un menu alléchant : Bourron-Marlotte, Épisy... Le ciel est voilé (mieux vaut çà qu’les roues ! ) et bientôt,
une bonne averse nous saisit au sortir d’un estaminet réconfortant, à Lorrez...
Nous atteignons l’auberge de jeunesse de Cépoy, qui domine un canal, juste à temps pour prendre possession de notre chambre, pour six, et dévorer un copieux
repas bien arrosé. La fenêtre de notre dortoir s’ouvre sur un raffut du diable (et les chaussures de Briçouille qui tentent de sécher ! ). Mao et Alex
sont perplexes ! Canards ? Grenouilles ? Crapauds en rut ?
Rien de tout cela, figurez-vous : les arbres qui bordent le canal sont noircis de corbeaux et autres corneilles croassant à qui mieux-mieux...
Le parcours dominical annonce 125 km : une boucle passant par Briare et son pont-canal, Gien... Comme il est bon de retrouver la Loire et son lit majestueux !
Nous pique-niquons au bord du pont-canal, où deux amis de Jean-Brice, Michel et Mireille, qui vivent sur une péniche, nous rejoignent. Le soleil est de
la partie, les traditionnelles carottes crues, interminables à manger, et autres concombres aussi ! Après quoi nous repartons à l’assaut de la campagne
odorante. Jean-Brice et Alex se demandent comment Mao et Christian sont toujours en selle, tant leur tandem menace de s’écrouler : un bruit de ferraille
incessant rythme leurs efforts et fait concurrence aux oiseaux que nous avons peine à entendre ! Au secours, Bernard, il faut faire quelque chose ! Cette
fois-ci, l’équipée sauvage est de retour suffisamment tôt pour déguster un bon apéro et se faire une beauté. Christian et Jean-Brice s’attaquent au parcours
du lendemain et établissent une carte de route précise : 80 km pour rejoindre Etampes. Comme d’habitude, le petit cortège s’ébranle avec un léger retard
sur l’horaire prévu. A notre grande surprise, le terrain est beaucoup plus vallonné que la veille. La campagne est silencieuse (week-end de Pâques oblige),
odorante, bruissante de merles et autres oiseaux qui saluent notre passage : quelle merveille ! Après le pique-nique traditionnel et quelques arrêts-pipis
plus que nécessaires, les staarpistes de luxe (Jean-Brice a obtenu son diplôme de PiLux - demandez à Alex ce que ça signifie) atteignent Etampes et le
RER, attrapé de justesse car la SNCF nous avait indiqué le mauvais quai, puis Paris et son vrombissement infernal ! Et Alex qui saute littéralement dans
son bus qui passe juste au moment où nous arrivons à l’arrêt. Et Christian et Jean-Brice ont ramené les tandems à bon port, même le tandem Ikéa, vous savez,
celui qui grinçait...
Quel week-end épatant, dans la bonne humeur, loin des petits soucis quotidiens : c’est aussi ça, la STAARP...
Au cours de ce week-end, nous avons vraiment traversé des villages, ou carrément de tout petits bleds, qui avaient de drôles de noms. Voici donc nos étapes :
De Fontainebleau à Cépoy :
Thomery
Croix de Saint Hérem (dans la forêt de Fontainebleau)
Bourron Marlotte (sans S à Bourron, c’est dommage)
Montigny sur Loing
La Genevraye
Nonville (à ne pas confondre avec Non lieu)
Les Ortures (bien mettre un T et pas un D)
Lorrez le Bocage Préaux
Ensuite on est passé à côté de Lamalosse (et pas Lamalalosse)
Egreville
Bransles (sans commentaire)
Néronville (tout y était brûlé)
Château Landon
Préfontaines (on aurait pu s’en jeter un derrière la cravate)
Girolles
Et enfin Cépoy, ce qui nous a fait 80 kilomètres pour venir.
Le dimanche de Pâques, nous avons fait une boucle Cépoy-Cépoy en passant par :
Montargis
Mormant sur Vernisson
Mocquepoix (mais je ne me moque pas)
Montcresson
Montbouy
Châtillon Coligny (très joli)
Dammarie sur Loing
Rogny les Sept Écluses (elles datent du 17ème siècle, mais ne sont plus en service...)
Escrignelles
Ouzouer sur Trézée
Briare
Ouf ! Repos et casse croûte au bord de la Loire avec les copains "marins d’eau douce".
Et l’après-midi :
Traversée de la Loire sur le pont canal de Briare
Saint Firmin sur Loire
Saint Brisson sur Loire
Saint Martin sur Ocre (et pas sur Loire)
Gien
Et encore un petit arrêt (pipi ou café, on ne sait plus, mais on a fait les deux)
La Prise d’Eau
La Montagne
Les Trous Blancs
Les Choux (il ne fallait pas l’oublier, celui-là)
Langesse
Varennes Changy
Ensuite, je ne sais plus si nous sommes passés par Ouzouer des Champs ou par Oussoy en Gâtinais.
Mais nous avons traversé :
Casse Bouteilles (au pluriel, les bouteilles)
Vimory
Montargis
Chalette sur Loing (on s’est fait piégé et on a été obligé de suivre la nationale pendant 3 ou 4 kilomètres)
Cépoy et son auberge bien attendue après ces 125 kilomètres.
Et enfin le lundi de Pâques, nous entamons le retour en direction de Paris :
Cépoy
Girolles
Préfontaines
Courtempierre
Sceaux en Gâtinais
Beaumont en Gâtinais
Boësses (dur à prononcer)
Echilleuses (on a fait un crochet pour y passer car avec un nom pareil, il ne fallait pas manquer ça)
Grangermont
Ondreville sur Essonne
Briarres sur Essonne
Dimancheville (mais on était lundi)
Orville
Malesherbes
Champmotteux
Mespuits
La Forêt Sainte Croix
La Montagne
Étampes qu’on gagne après 80 kilomètres de route.
En fait, on n’a pas fait le crochet pour aller voir des copains de Jean-Brice car ça faisait un peu loin, mais c’est dommage car ils habitent à Crottes
en Pithiverais, qui est juste à côté de Chilleurs aux Bois. Je ne blague pas. D’ailleurs Chilleurs aux Bois est le village où le rallye Versailles - Chambord
sert le casse-croûte de la mi-parcours. Bon, c’est dommage car ces deux noms auraient fait deux beaux spécimens à ajouter à notre collection.
Point final.
Alexandra et Jean-Brice